BIO

Clos Fantine Corine, Carole, Olivier Andrieu

Clos Fantine
Hameau de la Liquière
34480 Cabrerolles
Tél : +33 (0) 4 67 90 20 89
Email : corine.andrieu@laposte.net

Pour eux, la vie est un miracle. Incroyablement belle mais terriblement fragile, il leur semble évident qu’il faut tout mettre en œuvre pour la respecter, la préserver et même la choyer. Alors pratiquant depuis toujours une « agriculture du cœur », ils élaborent aussi des vins vivants sur l’appellation Faugères. Rencontre avec ces trois esprits libres, amoureux de la vie : Corine, Carole et Olivier Andrieu du Clos Fantine.

Des esprits libres pour des vins libres

La rage de vivre

D’origine faugéroise, Corine, Carole et Olivier Andrieu passent les premières années de leurs vies dans l’Essonne. Suite au décès de leur mère, Jacques, leur père, revient à la Liquière, pays de son enfance où il possède trois hectares de vignes. Passionné par l’univers de la vigne et très attaché au terroir de Faugères, il entretient un rapport sensible au vivant qui le pousse vers la pratique alors décriée de l’agriculture biologique. Vigneron le jour, il continue de se consacrer à son activité de postier la nuit tout en agrandissant la propriété familiale. Les enfants, qui l’ont rejoint, l’aident notamment pour les vendanges et Olivier décide même d’entamer des études de viticulture-œnologie. En 1995, il s’installe avec Jacques sur la propriété, et dès l’année suivante, père et fils créent le Clos Fantine. Carole suit alors une autre voie et Corine est encore étudiante en chimie. 

En 1997, le destin de la fratrie est bouleversé par une nouvelle succession d’épreuves difficiles auxquelles, du haut de leur vingtaine d’années, ils n’étaient pas préparés. Mais animés par un incommensurable élan vers la vie, Corine, Carole et Olivier réunissent leurs forces et se battent becs et ongles pour conserver le domaine de leur père qui vient de les quitter : « On était tout jeunes, explique Carole, l’aînée. On a sans doute réagi instinctivement plus que réfléchi. Mais au fond, on a toujours su que c’était pour le mieux. »

Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de philosophie qu’ils observent leur enfance et leur jeunesse, conscients que leur rencontre prématurée avec la mort leur a donné une sorte de rage de vivre autant qu’une féroce volonté de respecter la vie sous toutes ses formes. Leur conception de la viticulture et de l’œnologie s’en trouvera profondément marquée.

Une agriculture de la vie… et du cœur !

Allant plus loin encore que leur père dans leur pratique de la bio, Carole, Corine et Olivier se sentent liés d’une façon puissante à Mère Nature. « C’est à la fois inné, intuitif et irrépressible, explique Corine : on travaille le plus naturellement possible. Pour préserver la nature autant que pour créer le beau. Pour nous, il n’y a pas d’autre voie. Cela nous a même poussés à être jusqu’au-boutistes parfois. Mais c’est sans regret : l’expérimentation perpétuelle est inhérente au métier de vigneron et l’on ressort, quel que soit le résultat, plus riche de chaque expérience. ». 

Depuis 2014, la fratrie expérimente le non-labour afin de recréer une matière organique souvent trop peu présente sur les schistes de Faugères : « En réalité notre sol est labouré… Par les fourmis et les vers de terre ! », s’exclame Corine. L’enherbement spontané permanent préserve l’humidité indispensable à la vie et favorise donc l’action des champignons microscopiques qui alimentent la plante en eau et en minéraux. Chaque être, visible ou invisible a son rôle à jouer. ». Conscients du fait que les expériences agroécologiques s’inscrivent nécessairement sur un temps long pour pouvoir être évaluées, frère et sœurs s’arment de patience et de persévérance. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2020, soient six ans plus tard, qu’ils commencent à voir les effets bénéfiques du non-labour sur leurs vignes : « Selon moi, c’est l’agriculture du futur, ajoute encore la vigneronne. Je sens qu’on est sur le bon chemin. Mais il nous faudra sans doute encore faire des ajustements pour trouver le juste équilibre. On y réfléchit déjà. »

Guidée tant par son intuition que par ses expériences, ses lectures ou les formations qu’elle continue de suivre, quoi qu’il en soit animée par la volonté de préserver et de favoriser la vie – toutes les vies –, la fratrie Andrieu pratique ce qu’elle appelle aussi « une agriculture du cœur ». 

Goûter l’éternité

L’ayant côtoyée dès l’enfance, Corine, Carole et Olivier se nourrissent et se délectent encore inlassablement de chaque nouvelle rencontre avec l’altérité. Leur métier de vignerons le permet allègrement ; l’ouverture d’esprit qui en résulte est pour eux garante de liberté. Et avant tout de leur liberté de penser (la vigne et le vin) autrement. Il fut un temps où la philosophie engagée et libertaire qui les guide sortait de tout cadre établi. Mais en 2005, Corine, Carole et Olivier rencontrent Pierre Overnoy : « L’univers du vin se trouve lui-même à la jonction d’une multitude de mondes,explique Carole. On y rencontre une grande variété de gens aux horizons différents. C’est grisant et très enrichissant. Alors on se rend compte que personne ne détient LA vérité. Qu’il n’y a d’ailleurs pas qu’UNE vérité ! Mais la rencontre avec Pierre nous a permis de comprendre que nous n’étions pas seuls à penser et faire autrement. ». Parmi les milliards de façon d’envisager la viticulture et l’élaboration du vin, celle de ce vigneron jurassien fait en effet écho à leur propre philosophie : ils sentent qu’ils ont une place dans ce monde qu’ils découvrent, celui des vins dits « naturels ». Depuis 2000, ils n’ajoutent plus en effet eux-mêmes ni levures ou sulfites à la vinification. Mais pas de dogmatisme ici non plus, surtout pas.

Reflets de la nature telle qu’elle s’exprime dans le vignoble faugérois, leurs vins – vivants et libres - sont les témoins d’une quête de pureté : «  Le grand vin ne peut pas, selon nous, être le reflet d’une mode aux codes bien établis,explique Corine qui est œnologue de formation. Au contraire : il doit être intemporel. C’est celui qui apparaît comme une évidence lorsqu’il est dégusté ; celui qui, cristallin, donne presque le sentiment de ressentir la transcendance… Oui : de goûter l’éternité. ».

Le temps qui passe, de son côté, révèle la profondeur et la délicatesse des vins du Clos Fantine autant qu’il permet à la fratrie Andrieu de choisir, librement, le chemin agroécologique qu’elle a encore à emprunter.

INTERVIEW « ÇA, C’EST VRAIMENT TOI, CORINE ! »

Une cuvée de confrère à suggérer ? Velvet Underschist du Domaine Pèira Levada

Une cuvée d’ailleurs qui t’a vraiment fait vibrer ? La cuvée Pikadé du Domaine Panevino en Sardaigne

Le vin, c’est plus qu’une boisson, c’est… ? Un esprit vivant !

Ta devise ?  « Ce sont les utopistes qui font avancer l’histoire. » Pierre Rabhi

Un accord Musique & Clos Fantine à suggérer ? Salut à toi des Béruriers Noirs avec un verre de Courtiol


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Hameau de la Liquière
34480 Cabrerolles
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Email : corine.andrieu@laposte.net