Château Chênaie Famille Chabbert
Le Château
34600 Caussiniojouls
Tél : +33 (0) 4 67 95 48 10
Tél : +33 (0) 6 23 77 11 94
Email : chateauchenaie@orange.fr
Site web : http://www.chateau-chenaie-vins.fr
Depuis le milieu du XIXème siècle, la famille Chabbert cultive les terres faugéroises. Très attachée tant à ce vignoble de nature et de schistes qu’aux grands vins qu’on y élabore, chaque génération veille au grain. Fortes des enseignements du passé, toujours mues par la volonté de faire mieux et résolument tournées vers l’avenir, les dernières générations travaillent main dans la main.
Passionnés de père en fils
Racines Nature-Schiste
A Caussiniojouls, la propriété de la famille Chabbert est composée non seulement de vignes mais aussi de vastes bois et de garrigues. La nature faugéroise, ces passionnés la connaissent bien. Six générations d’agriculteurs y ont fait leurs premiers pas. Et les suivants. Chacune d’entre elles s’est fait tôt ou tard piquer par la passion de la vigne et du vin. Alors, forcément, le terroir de Faugères, ils le connaissent bien aussi ! Accrochés aux Monts de Faugères où l’horizon s’étend des Pyrénées jusqu’à Sète, ses sols sont délicats car la roche mère – le schiste - affleure vite. « Le mélange du vignoble avec la nature, les reliefs de coteaux ouverts sur la plaine donnent des paysages très diversifiés, explique Adrien, 23 ans, qui a rejoint l’aventure familiale en 2018. Mais cette homogénéité de schiste, c’est unique et c’est ce qui donne aux vins de Faugères leur typicité : une élégance et une complexité pour des arômes subtils sur une trame concentrée soutenue par une fraîcheur minérale. ».
Un héritage à préserver
Gauthier, le frère d’Adrien, a lui aussi rejoint l’aventure familiale, début 2021. Avec Eric et Cathy, leurs parents, et Cyril, leur oncle, ils travaillent ensemble sur la propriété. Pour eux, la typicité des vins est l’identité même de Faugères, celle qu’on goûte mais qui vient avant tout du raisin, du sol et de la nature environnante. Depuis toujours, la famille porte donc une attention particulière à la préservation de ce terroir, pratiquant une agriculture raisonnée qui refuse les systématisations et n’hésite pas à investir dans le matériel nécessaire. Certaines vignes centenaires sont un réel héritage. Elles ont été plantées par Emile Chabbert, l’arrière-grand-père d’Adrien et Gauthier. Cet héritage, ils y sont attachés. Alors au Château Chênaie, le savoir-faire et la tradition de la culture de la vigne rencontrent l’innovation au quotidien. Les parcelles sont abordées en îlots, en prenant en compte la nature et la biodiversité qui entourent les vignes.
Le domaine est d’ailleurs certifié Haute Valeur Environnementale niveau 3 depuis 2017, une orientation qu’ils considèrent comme une étape-clé dans leur évolution : « Au-delà de la mise en valeur de nos pratiques, la démarche intellectuelle induite par la certification est extrêmement intéressante, explique Eric. Il s’agit de réfléchir à l’impact de chacun de ses gestes et à leurs interactions : biodiversité, empreinte carbone, gestion des effluents ou de l’énergie, tout y passe ! On a beaucoup appris et on se questionne d’autant plus depuis. ». C’est ainsi qu’ils en sont venus à faire des essais innovants, notamment en 2019 en utilisant des tisanes bio-stimulantes à base d’algues et de plantes à grande échelle, sur plus d’une centaine d’hectares : « On cherche des solutions qui permettront de diminuer l’utilisation du cuivre et du soufre, commente Eric. Les premiers résultats sont extrêmement probants. ». D’autres essais sont en cours sur la fertilisation mais aussi sur la conduite du vignoble (densité de plantations, entretien biologique du sol et entretien du feuillage).
L’équilibre avec la nature
Six générations de cette famille ont grandi et joué dans cette nature faugéroise peuplée de rouges-gorges, pinsons et autres petits animaux sauvages qui participent à l’équilibre de l’écosystème et qu’ils ont plaisir à rencontrer dans le vignoble. Elles y ont aussi connu le plaisir « presque extraordinaire » que représente la cueillette de ses fruits directement sur l’arbre à l’heure du casse-croûte. Même si la famille Chabbert s’est concentrée sur la viticulture, elle a toujours tenu à conserver une grande variété de fruitiers – amandiers, oliviers, pêchers, cerisiers, noyers. Aujourd’hui plus que jamais, la question se pose de retourner vers ce modèle un temps décrié, alors les plantations continuent. « Avec le changement climatique, et sur notre terroir peut-être en premier lieu, la culture de la vigne doit s’adapter, explique Eric. Il nous semble essentiel de nous diversifier, afin de pouvoir pérenniser notre exploitation. Pour ma part, j’aurais rêvé d’être complètement autonome au plan alimentaire. C’est utopique sur une exploitation de cette taille, et je sais que je n’y parviendrai pas : il faut penser à dormir parfois ! Mes enfants y reviendront peut-être... ».
Au milieu des vignes, des chênaies et des arbres fruitiers, on retrouve capitelles et pierres sèches. Préserver l’héritage familial, c’est aussi entretenir ces éléments du passé qui font le paysage d’aujourd’hui.
L’avenir se construit aujourd’hui
L’objectif de ces nouvelles générations de vignerons est de continuer à transmettre cette passion et ce savoir-faire dans les meilleures conditions.
Ce n’est pas sans une certaine nostalgie qu’Eric parle du temps où le métier d’agriculteur était plus paisible au quotidien : il était soumis au rythme des saisons plus qu’au rythme effréné qui contraint le vigneron à être toujours sur tous les fronts et à toujours innover pour se perpétuer. Heureusement, le travail d’équipe d’une famille soudée et bien organisée permet d’avancer.
Force est de constater que le manque d’eau se fait également plus régulier et plus inquiétant : « Après la sécheresse et le coup de chaud de 2019, j’ai bien cru que la vie des sols était anéantie, que la végétation n’allait pas repartir, raconte Eric. Heureusement les grosses pluies de l’automne sont arrivées et ont permis de revitaliser les ceps les plus touchés. Mais il faut anticiper les années de sécheresse qui semblent devenir la norme. ». Aussi Adrien et Eric se sont-ils intéressés à l’éventualité de recourir à des cépages résistants : aux maladies autant qu’à la sécheresse. Ils se sont portés volontaires pour expérimenter l’utilisation de variétés récemment entrées au catalogue des cépages autorisés en France et d’autres variétés qui sont presque similaires à nos cépages actuels : les cépages résistants d’Alain Bouquet. Un projet particulièrement novateur puisqu’il permettra peut-être d’enrichir le débat sur les ZNT. Cépages traditionnels et novateurs cohabiteront bientôt dans les vignes du Château Chênaie.
Des vignes et des forêts de chênes
Depuis 6 générations, les vignes de la famille Chabbert façonnent le territoire. C’est en 1994 qu’Éric et André décident de créer le Château Chênaie. Un nom qui fait référence aux forêts de chênes verts qui enserrent leurs vignes et le château. Aujourd’hui, le Château Chênaie, c’est plus de 40 hectares de vignes plantées, 500 oliviers et 11 autres arbres fruitiers. Le tout entouré de 140 hectares de garrigues et de chênaies, comprenant 10 mazets, une bergerie, 6 capitelles et plus de 20 km de murets en pierres sèches. Une vraie mosaïque pour le paysage !
Des vinifications méticuleuses
Les vins produits par la famille Chabbert se veulent droits et proches du terroir. Sur l’exploitation, ce sont donc vendanges manuelles et tri délicat des baies en cave. En effet, depuis le début de cette aventure, la cave ne cesse d’évoluer et d’être améliorée. « Dès l’arrivée du raisin en cave, le tri se fait manuellement et est aujourd’hui complété par des machines respectueuses de l’intégrité des raisins et laisse une vendange se rapprochant de la perfection, précise Adrien. L’ensemble de l’outil est optimisé pour obtenir un travail précis sur les vins : cuves thermorégulées, pompes respectueuses du vin… Des analyses œnologiques sont faites de façon récurrente afin de contrôler l’évolution des cuvées. » Enfin, la famille Chabbert détermine elle-même ses assemblages ainsi que les différents élevages pour ses futurs vins. Le Château Chênaie offre une gamme complète en blanc, rosé et rouge.
Un château médiéval et une passion pour l'architecture
Eric se destine d’abord à l’architecture : une deuxième passion. Deuxième car en réalité au bout de trois ans d’études et contre l’avis de ses professeurs, il décide de se consacrer à sa première passion : la vigne. Toutefois son goût pour le dessin et les vieilles pierres ne l’a jamais quitté. En témoigne la qualité des rénovations effectuées sur le château de Caussiniojouls. Datant du Xème siècle, ce monument médiéval est le témoin d’une histoire ancienne durant laquelle l’appellation Faugères était le lieu de passage et un point de contrôle entre la plaine biterroise et le Massif du Carroux. Aujourd’hui, le donjon d’une hauteur de vingt mètres continue son histoire et les caves du château accueillent le chai à amphores et à barriques, ainsi que le caveau de dégustation.
INTERVIEW – CA C’EST VRAIMENT TOI ADRIEN
Si tu étais une plante du vignoble ? Un chêne, évidemment !
Si tu devais conseiller un vin d’ailleurs ? Coteaux de Chéry d’André Perret en Condrieu
Si tu étais un cépage ? Le Carignan, il est d’ici et il a du caractère !
Le vin c’est plus qu’une boisson, c’est … ? Un art de vivre !
La couleur de Faugères ? Rouge !
Ce qui te met des étoiles dans les yeux ? La fierté du travail bien fait !
Le Château
34600 Caussiniojouls
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Email : chateauchenaie@orange.fr
Site web : http://www.chateau-chenaie-vins.fr